Air Liquide IT SA

Sommaire

Introduction

Un autre avenir est possible. Celui par lequel les salariés agiront avec la volonté de privilégier le collectif de travail, la réussite partagée et le vivre ensemble, rejetant toutes formes d’individualisme où le chacun pour soi devient la règle. Celui où est donnée la priorité à la rupture avec le modèle archaïque du wall street management, qui impose ses méthodes infantilisantes, méprisantes et destructrices tout en aggravant les inégalités professionnelles. Celui par lequel l’écart entre le travail réel et le travail prescrit, à l’origine de la souffrance et de la perte de sens au travail, aura été supprimé. Celui par lequel l’égalité de traitement en matière salariale et de déroulement de carrière sera réellement effective, au lieu de favoriser l’épanouissement de quelques-un au détriment du plus grand nombre. Celui où la peur de perdre son emploi n’existera plus, mettant un terme aux pratiques sociales et économiques de la terreur auxquelles personne n’ose s’opposer, faute de droits pour le faire.

Notre projet est l’œuvre de nombreux salarié.e.s d’Air Liquide IT, venus de tous les horizons, membres de la CGT ou non, Élu.e.s au CSE ou non. Cet élan participatif, loin des préjugés et des caricatures, a permis de faire un travail utile d’analyses et de propositions, qui s’étendra au delà de ces élections. Nous le mettons en partage pour vous permettre de le compléter et de le porter, en tant que candidat.e.s des Ingés, Cadres et Tech CGT, lors des élections professionnelles d’Air Liquide IT. 
 
Que celles et ceux qui ont participé de près ou de loin, à construire notre projet en commun durant ces 3 dernières années, soient remerciés et félicités pour leur engagement et leur temps si précieux, ensemble nous poursuivons l’aventure.
 

Nos propositions sont concrètes et réalistes, dès lors que nous sommes le plus grand nombre à les défendre et les porter.

Si les salariés d’Air Liquide IT le décident, les élections professionnelles sont l’occasion de rallumer l’envie de gagner ensemble pour le progrès social et humain et ainsi, faire naître de nouvelles perspectives, sous un jour nouveau.

Un projet partagé, construit collectivement

En 2021, les entreprises du CAC 40 ont rendu aux actionnaires près de 70 milliards d’euros sous la forme de dividendes ou de rachats d’actions, soit une hausse de 15 % par rapport au précédent record historique de 2007.

Lors de l’Assemblée Générale Air Liquide du 4 mai 2022 et après 2 ans de crise sanitaire durant laquelle les salariés ont tout donné, un dividende de 2,90 euros par action a été versé aux actionnaires au titre de l’exercice 2021, représentant une croissance de + 5,5 % par rapport à 2020. C’est l’augmentation la plus importante depuis une décennie.
 
Cette ponction arbitraire sur la richesse créée par le travail dans l’ensemble des filiales augmente chaque année, à mesure que les plans se succèdent (ALFOR, ALMA, NEOS, ADVANCE,…).
 

Paradoxalement, les moyens en direction des salaires bruts, des emplois et des conditions de travail s’amenuisent jusqu’à atteindre un point de rupture que seuls nos dirigeants maîtrisent, conduisant sans cesse les salariés à subir réorganisation sur réorganisation, jusqu’à la cession ou la suppression de tout ou partie de l’activité et des emplois.

Décrite depuis 1942 aux États-Unis, la logique est entropique. C’est celle du désordre et de la désorganisation permanente. Le rouleau compresseur avance, détruisant tout sur son passage, à commencer par les salariés eux-mêmes.

L’arsenal des outils de management à travers les entretiens individuels de la performance, les objectifs individuels, les rémunérations variables, conduisent à l’individualisme et encouragent la compétition sans limites entre les salariés, détruisant les collectifs de travail et toutes formes de solidarité. Plus aucune reconnaissance ni valorisation des qualifications et des compétences à travers les déroulements de carrière et totale négation des savoir-faire.

Le choix politique de nos dirigeants est clair : Diminuer progressivement la part des salaires bruts et des cotisations sociales (le fameux coût du travail), en augmentant la part des rémunérations indirectes (actionnariat salariés, primes diverses, plan d’épargne entreprise,…) au profit des marchés financiers et des fonds de pension et au grand détriment de nos cotisations sociales, unique mode de financement de notre sécurité sociale et de notre système de retraite par répartition, derniers remparts face aux dangers de la retraite par capitalisation et de la privatisation de notre système de santé.

Personne n’est dupe et à moins d’être membre du comité exécutif du groupe Air Liquide et collaborateur du PDG, on ne vit pas dignement toute sa vie avec des actions, des parts variables, des primes d’intéressement ou des plans d’épargne entreprise.

Du côté des représentants des salariés, ce profond désordre conduit le fameux « dialogue social » à l’impasse. Les réunions du CSE et de négociations sont des chambres d’enregistrement et des simulacres de concertation. Tout cela n’est qu’une grotesque mise en scène, dans laquelle les salariés sont systématiquement les grands perdants.

Ces politiques économiques et sociales conduites par toute une hiérarchie sans aucun droits ni prérogatives pour s’y opposer, a des répercussions immédiates sur l’ensemble salariés. Il est donc urgent de répondre aux aspirations spécifiques des salariés de l’encadrement en leur donnant des droits et des moyens propres à leur place et leur rôle dans l’organisation du travail.

C’est la raison pour laquelle, Les Élus Ingés Cadres Techs CGT veulent d’autres scénarios que ceux qui consistent à « se soumettre ou se démettre », en exigeant un réel statut de l’encadrement. Pour le libre exercice d’un droit d’alerte, de la capacité à refuser et proposer des alternatives, sans risquer la porte ou le placard. Sans mettre en péril sa carrière.

La stratégie d’accompagnement de certaines organisations syndicales est un échec !

    • Rien pour régulariser immédiatement toutes les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes.
    • Rien pour mettre immédiatement un terme à toutes formes de discrimination sur les déroulement de carrière.
    • Rien pour l’emploi de salariés en situation de handicap.
    • Rien pour garantir et préserver l’application intégrale des dispositions plus favorables du Code du travail et de la convention collective des industries chimiques et gagner des droits nouveaux (depuis les ordonnances macron, inversant le principe de faveur et la hiérarchie des normes, l’accord collectif s’impose à toutes autres dispositions légale et conventionnelle, y compris au contrat de travail).
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En 20 ans, nous en sommes arrivé au point qu’il existe un code du travail et une convention collective par filiale du groupe, freinant ainsi toutes mobilités internes vers les filiales aux conditions sociales moins favorables. Cela s’organise pour le plus grand bonheur de la politique RH du groupe Air Liquide qui a décidé d’encourager le « turn-over » plutôt que de valoriser la fidélité des salariés !
 

Un autre avenir est possible et si certains pourraient nous qualifier d’utopistes ou de révolutionnaires, rappelons-nous de qui est véritablement aux côtés des salariés lorsqu’un mauvais vent vient à souffler, des toutes ces victoires sociales pour la réduction du temps de travail, les congés payés, la mise en place de la sécurité sociale et de la retraite par répartition.

« Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas, ont déjà perdu. » Berthold Brecht

Nos propositions

1. Nous mettrons en place une assemblée des salariés qui se réunira 4 fois par an (ou plus selon l’actualité), pour maintenir un lien permanent avec vos représentants au CSE et en négociation, pour vous permettre de vous exprimer, questionner et décider des orientations tout au long de l’année mais aussi de contrôler l’action de vos représentants qui rendrons compte à ces occasions, du mandat que vous leur avez confié.

2. Nous soumettrons à l’appréciation des salariés :

    • Les décisions importantes que nous aurons à prendre en CSE.
    • Les points que nous porterons à l’ordre du jour des réunions.
    • L’ensemble  des projets d’accord d’entreprise pour vous permettre de vous informer et de vous exprimer sur ces projets avant d’engager notre signature.
    • Les projets proposés par la commission des activités sociales et culturelles.
    • Le budget du CSE (fonctionnement, activités sociales et culturelles ainsi que les orientations et projections sur les dépenses)

3. Nous continuerons comme nous l’avons toujours fait, à diffuser notre lettre d’information pour maintenir le lien et rendre compte de nos mandats.

4. Nous n’accepterons aucune forme de négociation,  prévoyant des mesures moins favorables que la loi et que la convention collective nationale des industries chimiques.

5. Nous exercerons comme nous l’avons toujours fait, nos mandats en toute autonomie et indépendance de l’employeur, sans compromission ni collusion, pour l’intérêt général, la défense des droits et des intérêts des salariés que nous représentons.

  1. Nous exigerons à chaque NAO une juste répartition de la richesse par un partage équitable de la valeur ajoutée entre les salariés et les actionnaires, par le biais d’augmentation collectives
  2. Nous exigerons que les augmentations ne puissent être inférieures à l’inflation
  3. Nous exigerons la suppression immédiate de tous les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes (Articles L3221-1 à L3221-10 du code du travail) et la revalorisation des coefficients.
  4. Nous exigerons un plancher pour les augmentation individuelles, indexé sur l’inflation et sur la base d’une juste répartition de l’enveloppe budgétaire.
  5. Nous exigerons un plafond pour les augmentation individuelles basé sur l’analyse des rémunérations et sur la base d’une juste répartition de l’enveloppe budgétaire.
  6. Nous exigerons une transparence totale et des moyens de contrôle précis sur l’application du plan de promotion salariale et de carrière avec un niveau de détail par équipe, un suivi des notations et de répartition des enveloppes d’augmentation.
  7. Nous exigerons un avenant aux accords astreintes et interventions programmées pour une revalorisation des indemnisations ainsi que le paiement des heures effectives travaillées avec le maintien des repos compensateurs.
  8. Nous exigerons un avenant à l’accord NAO 2022 pour un rattrapage des augmentations en réponse à l’inflation galopante (5,2 % en mai 2022)
  9. Nous exigerons l’augmentation de la bourse d’étude et de la prime de vacance avec une indexation sur l’inflation.
  10. Nous exigerons l’augmentation de l’indemnité télétravail pour passer à 30,00 euros mensuels pour 3 jour télétravaillés ainsi que le déplafonnement des remboursements d’équipement, dès lors que les frais engagés participent à l’amélioration des conditions de télétravail et à la sécurité en télétravail des salariés.
  1. Nous agirons pour en finir avec la procédure arbitraire dite « de cadrabilité » qui entrave les évolutions de carrière des salariés AMT
  2. Nous agirons pour exiger la revalorisation des qualifications des salariés seniors et favoriser le lien intergénérationnel quelque soit l’age effectif, en permettant la coopération et la transmission des connaissances tout au long de la carrière.
  3. Nous agirons pour qu’aucun licenciement économique ne puisse avoir lieu sans un lien démontré avec les difficultés économiques graves, mettant en cause la survie de l’entreprise.
  4. Nous agirons pour exiger l’internalisation de l’ensemble des emplois considérés comme indispensables à la bonne marche de l’entreprise, mettre fin à la sous-traitance et à l’externalisation des fonctions occupées par un prestataire extérieur durant plus de deux ans.
  5. Nous agirons pour exiger le dédoublement des équipes opérationnelles qui aujourd’hui cumulent les activités de support et de projets et nous proposerons d’organiser des roulements pour maintenir les qualifications techniques en mode projet comme en mode support.
  6. Nous agirons pour exiger la revalorisation des classifications en regard des qualifications et des parcours professionnels de l’ensemble des salariés par une méthode objective, équitable et non discriminante.
  7. Nous agirons pour exiger la mise en place d’une étude externe et indépendante sur les déroulement de carrière pour mettre un terme définitif à toutes formes de discriminations.
  8. Si cela s’avère nécessaire, nous instaurerons une action de groupe contre les discriminations, pour permettre d’aller en justice au nom de tous et toutes les salarié.e.s victimes de discrimination, en vue d’obtenir réparation de l’ensemble des préjudices subits.
  1. Nous exercerons pleinement notre mandat au sein de la commission santé sécurité et conditions de travail et nous exigerons d’étendre les prérogatives de la commission, pour permettre de recourir à des expertises et à la justice si nécessaire, en toute autonomie du CSE, comme cela était le cas avec les CHS-CT.
  2. Nous réaliserons des visites périodiques de sécurité et des conditions de travail y compris sur les lieux de télétravail dès lors que les salariés en font la demande, pour préserver leurs droits, en prévention de leur santé, de la sécurité et des accidents de travail.
  3. Nous mettrons en place une permanence d’écoute santé-sécurité pour les salariés qui exercent en présentiel et en télétravail.
  4. Nous agirons pour permettre l’exercice effectif du droit à la déconnexion, quelque soit la fonction occupée.
  5. Nous agirons pour préserver l’équilibre vie pro / vie perso par des mesures visant à réellement limiter les réunions en dehors des heures de travail, notamment en raison des différences de fuseaux horaires, obligeant les salariés à décaler leurs horaires de travail au détriment de la vie personnelle et de leur santé.
  6. Nous agirons en direction de la santé et de la sécurité pour exiger un encadrement du temps de travail et de la charge de travail qui pèse sur la vie professionnelle et personnelle et par conséquent, sur la réussite de l’entreprise elle-même.
  7. Nous agirons en faveur de l’emploi afin de renforcer les équipes et ainsi mieux partager le travail,  réduire la charge de travail et réduire le parallélisme et la multiplicité des activités.
  8. Nous agirons pour exiger des conditions de travail identiques en télétravail comme en présentiel en déplafonnant les remboursements des dépenses d’équipement indispensables (bureau, siège, écran, clavier, souris,…).
  9. Nous mettrons en place une étude annuelle pour l’évaluation collective de la charge de travail avec la mise en place d’indicateurs de suivi pour un bilan trimestriel.
  10. Nous exigerons la mise en œuvre d’un système permettant de contrôler le respect des durées maximum de travail hebdomadaire et le paiement des heures supplémentaires.
  11. Nous mettrons en place un système d’alerte sous contrôle des IRP en cas de dépassement des durées max hebdomadaires et non-respect des repos.
  1. Nous exigerons l’indépendance de la commission de l’égalité professionnelle de celle de la formation au sein du comité social et économique, pour permettre un réel travail de fond, sans ingérence de l’employeur.
  2. Nous exigerons la mise en place d’une expertise annuelle dédiée à l’égalité professionnelle et aux déroulements de carrière.
  3. Nous proposerons aux salariées de s’impliquer et de s’exprimer à travers une permanence d’écoute en lien avec l’Inspection du travail.
  4. Lors de chaque NAO, nous exigerons de renégocier à tous les niveaux les critères de classification afin de revaloriser les emplois à prédominance féminine.
  5. Nous exigerons la mise en place de congés supplémentaires pour prendre en compte la santé menstruelle.
  6. Si cela s’avère nécessaire, nous proposerons une action de groupe contre les discriminations, pour permettre d’aller en justice au nom de tous et toutes les salarié.e.s victimes de discrimination et d’obtenir réparation de tous préjudices.
  1. Nous agirons pour exiger une cartographie des besoins de tous les salariés en situation de handicap ainsi que des proches aidants pour mettre en place les moyens financiers et matériels nécessaires à leur accompagnement.
  2. Nous exigerons des mesures spécifiques pour les salariés proches aidants de personnes en situation de handicap, par l’extension du télétravail à 4 jours par semaine et des mesures d’accompagnement et d’aide à domicile.
  3. Nous exigerons la mise en œuvre d’une allocation spécifique pour que le handicap ne soit jamais un frein au plein exercice des droits des salariés, et leur permettre de choisir l’organisation du travail qu’il souhaitent entre télétravail et présentiel.  
  4. Nous agirons pour encourager la prise de parole et le partage d’expérience des proches aidants en favorisant la mise en réseau des salariés avec les organismes et les associations.
  5. Nous agirons pour la mise en place d’un dispositif visant à encourager l’action dans la vie associative liée au handicap, pour la mise en place de mesures visant à permettre aux salariés de contribuer aux activités associatives de leur choix, avec maintien intégral de la rémunération.
  1. Nous agirons pour mettre en place une permanence d’écoute en présence du référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes du CSE, en lien avec les services de l’inspection du travail,  de l’assistance sociale et de la médecine du travail.
  2. Nous agirons pour exiger l’application du principe de présomption de sincérité pour toutes les victimes.
  3. Nous utiliserons notre droit d’alerte chaque fois que cela sera nécessaire, pour exiger de l’employeur qu’il ouvre une enquête.
  4. Nous agirons en justice, aux côtés des salarié.e.s victimes de violences ou de harcèlement, pour en finir avec la politique visant à protéger les agresseurs et victimiser les agressé.e.s.
  1. Nous agirons pour un ensemble de protections, notamment pour briser l’isolement des salariés de l’encadrement, modifier les rapports sociaux dans l’entreprise et la conception de la hiérarchie. 
  2. Nous agirons pour permettre aux salariés de l’encadrement d’exercer pleinement leurs responsabilités sociales et économiques en permettant de s’exprimer et d’agir sur les orientations stratégiques
  3. Nous agirons pour gagner un droit de refus et d’alternative, assorti d’une protection contre toute sanction, discrimination ou mesure de rétorsion. 
  4. Nous agirons pour gagner un droit d’alerte préventif face à des directives susceptibles d’altérer la santé ou menacer la pérennité économique de l’entreprise
  5. Nous agirons pour garantir quels que soient le niveau de responsabilité et le régime de temps de travail un décompte et une rémunération des heures effectuées, un respect des bornes maximales de travail et minimum de repos, et une évaluation de la charge de travail.
  6. Nous agirons pour garantir l’effectivité du droit à la déconnexion.
  1. Nous revendiquons pour la commission CSSCT, des droits d’intervention élargis aux questions environnementales.
  2. Nous agirons au niveau de la commissions des activités sociales et culturelles pour davantage d’activités en lien avec le climat et l’environnement
  3. Nous agirons pour la création d’un droit de véto du comité social et économique (CSE) sur les licenciements qui ne sont pas justifiés par des difficultés économiques graves et immédiates.
  4. Nous agirons pour exiger des fournisseurs un label éco-énergétique et des indicateurs de suivi en matière d’engagement pour l’environnement
  5. Nous agirons pour la création d’emplois en lien avec une conception responsable des solutions et services digital & IT.
  6. Nous exigerons des mesures en direction de l’action climatique et environnementale, pour un environnement digital & IT éco-responsable et des usages au service du développement durable.
  7. Nous agirons pour prévenir l’intensification du travail, la surcharge informationnelle et à la disponibilité permanente et sans limite induite par les outils numériques.